Catherine Sebert,
« l’Essence des simples »

L’essence des Simples est l’entreprise qu’a créée Catherine, afin de transmettre les connaissances sur plantes et leurs usages, qu’elle a acquises en formation à l’ARH et lors de ses engagements associatifs.

 

ARH : Quelle profession exerciez-vous avant de vous inscrire à l’ARH, et qu’est-ce qui vous y a conduit ?

Catherine Sebert : Après des études en Langues Etrangères Appliquées, option Commerce International, j’ai exercé dans les domaines du tourisme et des transports. J’avais fait ces études pour voyager, car je suis curieuse des gens et des cultures. Mais mes activités professionnelles, bien qu’en lien avec l’international, me faisaient rester en France la plupart du temps.

J’ai toujours beaucoup aimé la Nature, et je m’y suis très souvent ressourcée lorsque j’étais dans le monde de l’entreprise, où je ne me sentais pas vraiment à ma place. Je faisais beaucoup de randonnées, sans vraiment voir les fleurs. Jusqu’à ce que je m’intéresse à la botanique, que je découvre que toutes ces fleurs étaient différentes. Dans les bouquins, je voyais très souvent « ancienne plante médicinale ». Je suis issue d’une famille de médecins, mais je n’avais jamais évoqué le monde des plantes avec eux. Ca m’a donné envie d’être capable d’identifier les plantes et de comprendre leur chimie, leurs principes actifs. J’ai alors cherché une formation qui corresponde à ce que je voulais, pas trop chère et par correspondance. Au départ, je l’ai fait à titre personnel, sans envisager une activité professionnelle. Ca me paraissant compliqué, avec ce diplôme supprimé.

ARH : Qu’avez-vous fait après vos études à l’ARH ?

Catherine Sebert : J’ai terminé l’ARH en 2000, et à partir de 2001, j’ai fait un jardin, j’avais besoin de voir pousser les plantes pour mieux les connaitre. Ca a été une super expérience, c’est comme si j’avais ouvert une grande bibliothèque de plantes. Et puis j’ai voulu partager ; j’ai donc ouvert mon jardin à certains moments, comme les journées du patrimoine. Les gens étaient très intéressés, ça prenait de l’ampleur. Le monde des plantes est peu connu en Pas de Calais, car on se dit qu’on n’a pas une Nature très riche et donc qu’il n’y a rien d’intéressant. Alors que c’est faux !

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Catherine Sebert : En 2004, mon mari et moi avons créé une association. De mai à octobre, nous organisions des visites du jardin, et des ateliers sur les plantes tinctoriales, sur les cosmétiques… Nous accueillions tous les publics : enfants, adultes, handicapés. Avec l’aide d’une équipe bénévole, nous avons monté des projets pédagogiques et même eu des salariés en contrats aidés. Nous étions bénévoles et y avons consacré énormément d’énergie. Nous l’avons vraiment portée pendant 10 ans. Si bien qu’on s’y est un peu épuisés, et on a transmis l’association à une nouvelle équipe en 2010-2011.

ARH : Et vous avez alors créé votre entreprise, dans l’objectif de vivre de ces activités ?

Catherine Sebert : Oui, fin 2013, je me suis mise à mon compte avec « l’Essence des Simples », comme formatrice en herboristerie familiale, au sein d’une coopérative d’activités, qui me décharge de toute la partie administrative. Je n’ai pas pour prétention de vouloir former des herboristes, mais de transmettre des connaissances autour du patrimoine botanique.
J’interviens à la demande d’autres structures en tant que prestataire, par exemple pour des maisons de retraite, l’université pour tous d’Arras, des associations. Ou alors j’organise moi-même des activités : sorties botaniques, ateliers, conférences… sur la botanique en général, ou sur un thème en particulier (Fleurs de Bach, Herboristerie familiale…). Je m’adresse maintenant à un public d’adultes. En maison de retraite, je fais des ateliers sur les odeurs, avec des plantes fraiches ou sèches. Ca fait surgir des souvenirs, des anecdotes de la part des résidents.

ARH : Avez-vous rencontré des difficultés dans le démarrage de votre activité ?

CS : Disons que c’est un peu long à se mettre en place ; je pose mes jalons peu à peu, mais il faut se faire connaître. Et je n’ai ni lieu, ni enseigne comme peut l’avoir un commerçant.

Mon engagement associatif m’a aidé, car cela m’avait donné une certaine notoriété. Et les connaissances que j’ai acquises à l’ARH m’ont vraiment permis de démarrer. L’herboristerie est abordée dans une démarche très scientifique, c’est très intéressant. Au lieu d’apprendre des listes de plantes dédiées à tel ou tel organe ou fonction de l’organisme, on a appris les plantes et leurs principes actifs ; et c’est à partir des principes actifs qu’on peut en déduire leurs propriétés. J’ai ensuite complété et élargi mes connaissances dans mes activités associatives.

On entend toutes sortes de choses sur les plantes, et les gens n’ont personne à qui se référer. C’est là qu’on doit intervenir. Mais pour cela, on doit être aidés, et ça passe par la reconnaissance du diplôme d’herboriste.

ARH : Les métiers en lien avec les plantes ont-ils de l’avenir, selon vous ?

Catherine Sebert : C’est très porteur, mais il nous manque la reconnaissance du diplôme d’herboriste ! Les plantes sont revenues au 1er plan il y a une dizaine d’années, mais c’est difficile pour nous de faire notre place face aux laboratoires pharmaceutiques qui nous écrasent. Alors que c’est très important : on entend toutes sortes de choses sur les plantes, et les gens n’ont personne à qui se référer. C’est là qu’on doit intervenir. Mais pour cela, on doit être aidés, et ça passe par la reconnaissance du diplôme.

L’Essence des simples
Catherine Sebert

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